La grand mère à moustache qu'a plus de moustache
Ce soir, molle de ma semaine plutôt sévère, j'ai fait le brocoli dans le canapé, la télécommande à la main, l'oeil vide et la bave au hasard des lèvres.
Rien de bien intéressant un vendredi soir sur la terre, sauf... tiens ? mais c'est Francis avec son nouveau tube "la robe et l'échelle". Enfin nouveau, heu, juste parce que le disque sort cette année, hein parce que cette chanson elle nous dit quelque chose... Oui mais avec Cabrel c'est cela le merveilleux. Ca fait 20 ans qu'on baigne dans ses sons, ses mots et son accent.
Et bien Françis c'est ma madeleine, ma ratatouille à moi, vous savez quand le méchant critique redevient enfant dans le dessin animé (oui Proust c'était un peu compliqué : la madeleine trempée dans la tisane : beurrk !). Avec Françis j'ai l'impression d'être à la maison. Et combien de souvenirs n'est ce pas ? Des retours de vacances, des soirées musique, des barbeuqs, des odeurs et des couleurs. Je revois encore ma mère m'expliquer "L'encre de tes yeux".
Je me suis donc redressée sur le canapé toute émue dans mon âme de légume. Et si Cabrel sort un nième album qui ressemble à celui de l'année dernière ou de celle d'avant, ça fait toujours autant du bien d'écouter les berçeuses de la Grand mère à moustache qu'a rasé sa moustache parce que tout ne peut toujours être pareil même dans la cabane du pêcheur, faut pas déconner. Non plus.